VIDAL Sentinel intégré dans le DPI Sillage pour l'évaluation des risques médicamenteux

En plus de VIDAL Hoptimal, vous avez fait le choix d’intégrer la solution VIDAL Sentinel dans Sillage pour optimiser la prescription médicamenteuse. Quel est l’intérêt d’un tel outil ?

Gwenaël Guiriec : Il s’agit d’un logiciel de pharmacie clinique, qui a pour objectif d’optimiser la prise en charge thérapeutique, à chaque étape du parcours de soins, par la sécurisation, la pertinence et l’efficience du recours aux produits de santé. En pratique, il permet d’obtenir, pour chaque patient, une évaluation dynamique en temps réel des risques médicamenteux en intégrant des données physiologiques ou des résultats de laboratoires aux informations issues du référentiel de la pharmacopée. Il prévient ainsi des risques iatrogéniques et des effets secondaires. Un système d’alertes remonte dans Sillage et permet d’interpeler le pharmacien qui jugera de la modification, ou non, du traitement de ce patient.

Nous sommes là en présence d’un outil d’aide à la décision pour le pharmacien. Mais comment celui-ci évalue-t-il l’ampleur du risque pour lequel il a été alerté ?

Gwenaël Guiriec : La solution VIDAL Sentinel propose un module de Risque Santé Patient (RSP) qui analyse en temps réel toutes les données médicales du patient (physio-pathologiques, biologiques, médicamenteuses, etc.) et permet de déterminer un score de risque, potentiel ou avéré. Le référentiel de l’ensemble des règles est défini et géré par VIDAL Sentinel qui en garde la maîtrise et la responsabilité. Les utilisateurs ont la possibilité de choisir les règles et l’importance qu’ils souhaitent leur donner, en modulant leur pondération. Les scores remontent dans le DPI via les tableaux de bord de supervision dédiés aux pharmaciens. Ceci permet de répondre aux enjeux de sécurisation de la prescription en ayant une information montante et priorisée des prescriptions à valider. Le ciblage des patients à risque est facilité et le temps du pharmacien optimisé.

Comment la collaboration avec VIDAL s’est-elle mise en place pour l’élaboration de ce projet ?

Gwenaël Guiriec : VIDAL possède une grande maîtrise de la pharmacopée et de la pharmacovigilance. Nous avons comme objectif commun de faire évoluer les processus de validation des prescriptions. Nous avons débuté avec un nombre de règles simples qui s’est enrichi et affiné grâce aux cas d’usages remontés par les établissements de santé. Cette collaboration SIB / VIDAL porte ses fruits et permet de disposer d’une brique pleinement fonctionnelle. Nous continuons aujourd’hui à travailler ensemble à son amélioration avec, par exemple, la minimisation des « bruits » issus des analyses dynamiques et la réduction du nombre d’alertes sur le tableau de bord du pharmacien.

Quels apports de cette solution pour les autres acteurs de l’établissement ?

Cette solution est avant tout un gain de temps pour le pharmacien puisqu’on lui propose un pré-ciblage des patients à risque qui requièrent une attention particulière. Le prescripteur peut, quant à lui, en temps réel, ajuster ses ordonnances, grâce aux alertes reçues ou après un signalement par le pharmacien. Sur le volet technique, le fait de s’appuyer sur la norme FHIR permet de s’assurer que l’interface reste indépendante des évolutions des modèles d’information de chacun des éditeurs et de la rendre pérenne dans le temps. En tant que structure de mutualisation, l’exigence de l’interopérabilité est, pour nous, capitale !